En prélude à la célébration le 15 mai 2024, de la journée des coutumes et traditions au Burkina Faso, les autorités de la Boucle du Mouhoun ont organisé une conférence publique sur le thème : « spiritualité, traditions et les pratiques coutumières au Burkina Faso ». L’événement, qui a eu lieu ce 14 mai dans la salle polyvalente de Dédougou, a été marqué par la participation remarquée de chefs coutumiers, de fonctionnaires et d’une importante délégation d’élèves et d’étudiants.
Babo Pierre Bassinga, Gouverneur de la Boucle du Mouhoun et Modérateur de la conférence
Placée sous la présidence du Gouverneur de la région, Babo Pierre Bassinga, la conférence a offert une plateforme d’échange riche en idées et en perspectives. Trois communications distinctes ont éclairé l’auditoire sur les nuances complexes de la spiritualité dans le contexte des traditions et des pratiques coutumières du Burkina Faso.
Les interventions ont couvert un large éventail de sujets, allant de l’importance des rituels ancestraux à la manière dont la spiritualité informe les décisions politiques contemporaines. Les participants ont été invités à réfléchir aux façons dont les valeurs traditionnelles peuvent être intégrées de manière harmonieuse dans le tissu social moderne, tout en préservant l’essence même de l’identité culturelle des communautés locales.
Le Dr. Tétuan Faho a ouvert les débats avec son intervention sur le thème « Coutumes et traditions à l’aune du patriotisme au Burkina Faso ». Son exposé a mis en lumière l’importance de valoriser et de préserver les traditions ancestrales comme fondement du patriotisme burkinabè, soulignant que la richesse culturelle du pays est un pilier essentiel de son identité nationale.
Les Panélistes du jour : Dr Tétuan Faho, Dr Siri Yamba et Boué Pierre Dakuyo
Ensuite, le Dr. Siri Yamba a pris la parole pour présenter son analyse sur le thème « Autel de la terre dans les sociétés burkinabè : entre spiritualité, rationalité et rapport au Cosmos ». Son discours captivant a plongé l’auditoire dans une réflexion profonde sur la relation entre l’homme et la nature dans les sociétés burkinabè, mettant en évidence les dimensions spirituelles et rationnelles de cette connexion sacrée avec la terre.
Enfin, Pierre Boue Dakuyo, porte-parole de la chefferie traditionnelle de Dédougou a clôturé la série d’interventions avec son exposé sur « La contribution des pratiques coutumières à l’éducation d’une jeunesse consciente ». Il a souligné l’importance cruciale de transmettre les valeurs et les savoirs traditionnels aux générations futures, afin de forger une jeunesse consciente de son héritage culturel et de son rôle dans la société.
Les échanges qui ont suivi ces présentations ont été animés et riches en enseignements, démontrant l’engagement de tous les participants à préserver et à promouvoir les traditions et coutumes qui font la richesse du Burkina Faso. Cette conférence a ainsi contribué à renforcer le sentiment d’appartenance patriotique et à nourrir la conscience collective de l’importance vitale de préserver le patrimoine culturel du pays.
Une vue partielle des participants
La présence de représentants de divers secteurs de la société a ajouté une dimension supplémentaire à la conférence, soulignant l’importance de ces discussions pour l’ensemble de la communauté. Les échanges animés qui ont suivi les présentations ont illustré l’engagement collectif à préserver et à promouvoir les richesses culturelles du pays.
Yves Lionel
Echos du Mouhoun
